Le Programme d'Action du CDM
2007

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1 – Participation à l'effort de mobilisation des citoyens :

le CDM est représenté dans le Comité Directeur de l’Association 2007 Daba, visant à sensibiliser les citoyens marocains et particulièrement les jeunes et les femmes, à participer aux élections.

 2 – Observation des élections :

Il est également représenté dans le Collectif Associatif de l’Observation des élections 2007, qui vise à établir un rapport objectif sur l’organisation et le déroulement des élections.  

3 - Il a enfin élaboré un programme propre, articulé autour de deux axes :

 

a - Débats entre la société civile et les partis :

C’est pourquoi le CDM a choisi d’organiser des débats visant à permettre aux citoyens et aux partis d’avoir un échange constructif, permettant aux uns d’exprimer leurs opinions en toute liberté, et aux autres de présenter leurs stratégies et leurs réalisations, dans l’espoir d’enrichir le débat politique général.

Le CDM a choisi des dossiers, considérés comme prioritaires à la fois pour des raisons objectives et en fonction des choix et perceptions de la population, pour les thèmes des débats.

 Les conférences de Casablanca et Rabat ont porté sur la réforme de la justice, la lutte contre la corruption, la résorption du chômage, l’amélioration du système éducatif et la protection de l’environnement, dans le cadre d’un concept de développement durable.

 Les thèmes des débats régionaux ont été choisis par les associations locales et régionales partenaires du CDM, en raison de priorités locales ou régionales : ainsi dans la ville de Fès, le débat a été centré sur les problèmes de sécurité des personnes et des biens, dans la ville de Marrakech autour de problèmes d’urbanisme, et à Ksar El Kebir et Meknès autour de la collaboration entre la société civile et les partis politiques, en particulier par le processus de monitoring politique.

 

b- La veille et le suivi politiques :

L’un des principaux problèmes identifiés, comme cela a déjà été souligné, est la perception par le citoyen que les promesses électorales sont rarement tenues ; de ce fait, il s’est progressivement désintéressé des processus de sélection des candidats politiques.

La pratique du monitoring politique est une approche différente et originale au Maroc, visant à impliquer le citoyen dans le processus politique : les membres des associations de la société civile doivent se regrouper en réseaux en fonction des objectifs suivis et de leurs affinités en vue de déterminer les priorités locales et régionales, et identifier au cours de la campagne politique les promesses électorales tendant à la réalisation de leurs besoins, et faire le suivi ultérieur de ces promesses.  Le citoyen doit apprendre à faire la différence entre les programmes des différents partis et juger de la crédibilité des promesses par rapport à ses besoins et à la situation du pays.

Ce processus engagera progressivement les partis politiques à ne présenter que des promesses réalisables, parce qu’ils sauront, une fois élus, qu’il y aura une évaluation objective de leurs actes et réalisations et contribuera ainsi, nous l'espérons, à accroître la crédibilité de l'action politique.

 Formation des membres des associations au cours d’un séminaire national :

Pour lancer ce processus de monitoring politique, le CDM a identifié un certain nombre d’associations régionales, travaillant dans le champ des droits de l’Homme, la défense des libertés et le développement, et a réuni une trentaine de leurs représentants dans un séminaire de formation au monitoring politique qui a été organisé à Casablanca, les 21 et 22 avril 2007.

 Formation au monitoring politique dans les régions :

Ensuite, une nouvelle formation au monitoring a été effectuée pour l’ensemble des membres de chaque comité directeur des associations régionales dans les villes choisies pour le programme (Marrakech, Meknès, Fès, Mohammédia, Ksar El Kebir).

 Création de réseaux locaux :

Les associations locales ont été invitées à se regrouper dans un réseau régional, qui leur permet d’accroitre leur capacité d’intervention, en mettant en commun leurs expertises et leurs ressources humaines et financières. Ainsi dans chaque ville du programme, un petit réseau a été créé, se composant de 5 à 6 associations locales le plus souvent, à l’exception de Fès, dont le réseau compte 66 associations.

Le réseau ainsi créé compte actuellement environ 80 associations sur six villes, impliquées dans le suivi et le monitoring des promesses électorales.

 Choix des partis et des circonscriptions :

Techniquement, le monitoring porte sur l’identification des promesses électorales des candidats politiques. Les ressources du CDM ne lui permettant pas de réaliser le monitoring sur tous les candidats politiques et dans toutes les circonscriptions, il a fallu choisir des circonscriptions pilote et des candidats de six partis politiques, choisis pour leur poids politique et leur représentativité.

 Les partis politiques sélectionnés sont :

 Les circonscriptions faisant l’objet du monitoring sont au nombre de 12 (Marrakech : 3 circonscriptions, Meknès : 3 circonscriptions, Kénitra : 2 circonscriptions, Fès : 2 circonscriptions, Ksar El Kebir : 1 circonscription, Mohammédia : 1 circonscription). Ainsi le nombre total prévu de candidats interviewés est de 72.

 La deuxième partie du projet de monitoring proprement dit a été pour chaque réseau régional de choisir quelques uns de ses membres qui vont réaliser les interviews avec les candidats aux élections, de contacter les têtes de liste et de réaliser des interviews individuelles de 45 minutes environ, portant sur le programme du parti et ses déclinaisons à l’échelon local et régional.

 Evaluation :

Ce programme est en cours de réalisation et à l’heure actuelle, des interviews ont été réalisées dans la moitié des circonscriptions.

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